Les  causes  de  l’ anxiété  de  séparation  chez  le  chien

Difficile de pointer une cause unique à l’anxiété de séparation : c’est un trouble complexe et multifactoriel, influencé par de nombreux éléments émotionnels, environnementaux ou biologiques.

Chaque chien est différent, et plusieurs facteurs peuvent se combiner pour favoriser l’apparition de ce mal-être face à la solitude.


Dans cette page, je vous explique les principaux facteurs connus, les idées reçues à écarter et pourquoi chaque situation mérite une approche individualisée.

causes des SRP (anxiété de séparation)
Des  prédispositions  individuelles

Certaines études récentes suggèrent qu’il pourrait exister une part génétique dans la sensibilité des chiens à la solitude.
De même, les premières expériences de vie jouent un rôle important : un sevrage trop précoce, un chiot unique, ou encore le stress de la mère pendant la gestation peuvent impacter la future stabilité émotionnelle du jeune chien.
Le comportement maternel au sein de la portée aurait lui aussi une influence durable sur la gestion du stress.

Des  expériences  marquantes
ou  un  apprentissage  insuffisant

Une absence d’habituation progressive à la solitude dès la vie à l’élevage peut provoquer des SRP.

De même, même chez un chien initialement bien dans ses pattes, une expérience traumatisante (orage violent, abandon, séjour en refuge, transport long et stressant, problème de santé, changement brutal d’environnement…) peut ancrer une peur réelle d’être seul.

Des  facteurs  aggravants  ou  déclencheurs

Même chez un chien bien dans sa peau, certains événements de vie peuvent provoquer ou raviver une anxiété liée à la séparation :

Douleurs ou troubles médicaux (épilepsie, douleurs chroniques, troubles cognitifs chez les chiens âgés…)

Changements d’environnement (déménagement, nouvelle maison, perte d’un repère familier)

Modification du rythme de vie (retour au travail, absences plus longues, nouveaux horaires)

Stress chronique, peurs, phobies ou anxiété généralisée déjà présente

– Coexistence avec un autre chien déjà sujet à ce trouble

Expériences de perte ou de deuil (disparition d’un membre de la famille)

Isolement soudain après avoir toujours été accompagné

Des  idées  reçues  à  écarter

Certaines croyances persistent, mais elles n’ont aucun lien prouvé avec l’anxiété de séparation, comme par exemple :

– Laisser son chien dormir sur le lit ou le canapé

– Lui donner “trop” d’affection

– Être trop permissif ou manquer d’autorité

– Ne pas “imposer sa place” ou “son statut de chef de meute” (ce qui est en plus inutile de manière générale)

 

Ces comportements n’engendrent pas d’anxiété de séparation.

 

Le problème ne vient pas d’un excès d’amour, mais d’une difficulté émotionnelle réelle face à la solitude.